Deux approches, deux visions différentes, bref la Ryder Cup 2025 incarne deux mondes bien distincts. La 45ème édition de la plus excitante des compétitions de golf, c’est parti !
Bienvenue à New York ! A partir de vendredi les deux continents vont s’affronter dans les environs de la Grande Pomme sur le redoutable parcours Noir du Bethpage State Park. Dans l’histoire de la Ryder Cup jamais peut être les deux équipes n’ont semblé si différentes.
Quand du côté européen on mise sur la stabilité et l’expérience – l’un des clés d’une compétition en Match Play semble-t-il – du côté américain, on préfère faire parler la fougue et l’ambition de jeunes loups aux dents longues. Quand du côté du vieux continent on privilégie l’alchimie et la stratégie, du côté du nouveau monde, on mise davantage sur la puissance et l’agressivité – dans le bon sens du termes – de ses 12 soldats. Quand du côté des hommes de Keegan Bradley, on entend bien profiter de la Ryder Cup pour faire rentrer encore quelques dollars sur le compte en banque (on évoque tout de même le chiffre de 500 000$ par joueur), du côté de l’escouade de Luke Donald, on joue pour le prestige et la défense des couleurs bleu et jaune…. Forcément, on ne peut s’empêcher de penser que cet aspect est aussi ce qui fait une immense différence dans l’approche de l’événement pour les 24 joueurs. Car c’est là encore ce qui la distingue de tous les autres tournois auxquels ils participent tout au long de la saison.
Les premières minutes de cette Ryder Cup 2025 vont donner le ton. Qu’on se le dise, les européens emmenés arrivent en terrain hostile. Depuis des semaines déjà, l’accueil promet d’être inamical, voire parfois malveillant. Espérons que l’on arrive pas là.
Les joueurs de Luke Donald se sont d’ailleurs préparés à ce scénario notamment en simulant grâce aux technologies ce type d’ambiance. En prenant cet élément en compte, celui du match « à l’extérieur » l’unité de l’équipe européenne sera en effet primordiale pour réaliser le doublé après le triomphe romain en 2023 (16,5 à 11,5). Pour mener à bien cette mission, le capitaine Anglais a convoqué une équipe quasi identique à celle qui a dominé son sujet en Italie deux ans auparavant. Parmi les 12 hommes retenus, seul Rasmus Hoojgard vient remplacer… son frère Nicolaï. Autant dire que l’expérience est du côté européen. Les joueurs se connaissent parfaitement et surtout, le capitaine connaît parfaitement les associations qui sont performantes et donnent satisfaction.
Du côté de la Team U.S.A, il y a moins de certitudes. Keegan Bradley a retenu pas moins de 4 rookies parmi ses soldats (Cameron Young , J.J Spaun, Ben Griffin, Russell Henley) tandis que deux autres hommes n’ont connu qu’une seule apparition dans la compétition biennale (Harris English, Sam Burns). Avantage Europe donc sur cet aspect.
On en saura déjà davantage vendredi soir après les premières sessions de foursomes et four-ball. Lors des dernières éditions, les équipes qui démarraient fort le vendredi prenaient en effet une avance quasi impossible à combler pour le camp d’en face.
