Matt Fitzpatrick

Après quatre tours riches en émotions ce week-end sur l’Earth Course de Jumeirah, l’European Tour a rendu son verdict. Auteur d’un solide -17, le jeune Matt Fitzpatrick remporte le DPWTC d’un coup devant son compatriote Tyrrell Hatton. Au classement général, Henrik Stenson n’a pas fait dans le détail : un dernier tour bouclé en 65 (-7) et la Race To Dubai était à lui.

Fitzpatrick, la consécration

Le week-end de Matt Fitzpatrick a été exceptionnel de régularité. Avec un eagle, 21 birdies pour seulement quatre bogeys et un double. Score final :17 coups sous le par et un coup d’avance sur Hatton. Ce dernier a fait la course en tête une bonne partie du dimanche avant de céder sur le dernier trou.

Pour Fitzpatrick, l’année 2016 se clôt en beauté. Membre de la Team Europe à la dernière Ryder Cup, double vainqueur sur le Tour cette saison, on fait difficilement mieux, surtout à 22 ans. Il devient le plus jeune vainqueur du DPWTC, 1 an plus jeune que ne l’était Rory McIlroy lors sa victoire en 2009. Autre record : il devient le plus jeune anglais à remporter trois tournois sur le Tour Européen. Le British Masters en 2015, le Nordea Masters en juin et désormais le DPWTC. Des chiffres qui lui promettent un bien bel avenir dans le golf mondial.

Dubuisson, la confirmation

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Victor Dubuisson n’a pas réussi à tenir son rang de leader ce dimanche avec une carte de 72 (E).

Lorsque Victor Dubuisson décide de s’aligner sur un tournoi et de jouer au golf, il fait bien partie des meilleurs joueurs du monde. Le problème avec le Cannois, c’est qu’il est trop rarement présent sur les épreuves de l’European Tour. En 2016, il n’aura disputé que seize tournois sur la cinquantaine inscrits au calendrier. Des absences qui lui ont coûté sa place dans le top 50 mondial (il est ce matin 93e) et celle de n°1 Français au profit d’Alexander Levy (il est repassé devant lui ce matin). Et tout cela pourrait presque passer inaperçu si Victor n’avait pas autant de talent. Espérons donc qu’en 2017, il soit davantage visible le week-end et qu’il accomplisse une saison complète.

En attendant, il a signé hier son deuxième top 5 consécutif après sa 3e place la semaine dernière au Nedbank Golf Challenge en Afrique du Sud. Avec un peu plus de réussite, il aurait même pu espérer s’offrir une troisième victoire sur le circuit européen. Or, en tête au soir du troisième tour, il a échoué à quatre coups du vainqueur. La faute notamment à un putter capricieux, lui qui avait fait des merveilles la veille.

Interrogé par nos confrère de l’Equipe.fr, « Dubush » retenait tout de même du positif :

« J’étais vers la 80e place du ranking avant l’Afrique du Sud, je n’avais pas fait un bon résultat de l’année. Donc finir 3e et 4e, en jouant de cette manière… Ok le putting ne m’a pas souri, ça s’est joué à quelques millimètres à chaque fois, mais c’était quand même pas mal. »

Stenson, le couronnement

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Henrik Stenson conclut son année avec cinq millions d’euros de gains grâce à sa victoire à la Race To Dubai.

Pour Henrik Stenson, l’année n’a pas été désagréable non plus, loin de là. Le géant suédois est devenu le premier représentant de son pays à remporter un Majeur, le British Open, il a remporté une médaille d’argent aux JO de Rio, il était dans la Team Europe à la Ryder Cup. Et hier il s’est adjugé son deuxième titre de la Race To Dubai, terminant la journée avec un score solide de 65 (-7). Il avait remporté son premier Tour Européen en 2013.

Danny Willett, concurrent direct de Stenson avant le tournoi, pourra nourrir des regrets, lui qui était en bonne position après deux tours a complètement craqué samedi avec un 76 (+4). L’autre concurrent sérieux, Alex Noren, n’a pas connu une telle mésaventure mais son score total de -8 ne lui permet pas d’espérer mieux qu’une troisième place au classement général. On cru un moment au retour de Rory McIlroy mais le Nord-Irlandais partait de trop loin. Avec un score de 65 (-7) le dimanche, il finit à cinq coups du leader, exactement comme Stenson.

A l’issue de la compétition, le Suédois a eu un bon mot lorsqu’un journaliste sur place lui a demandé où irait son trophée.

« Ce qui me ravit c’est que j’ai deux trophées du DP World Tour Championship et deux trophées de la Race To Dubai. J’ai une maison en Suède et une maison aux Etats-Unis, donc je peux en mettre un à chaque endroit pour me sentir partout chez moi. »

Une belle conclusion pour cette belle saison de golf.

Retrouvez le classement final de la Race To Dubai et le classement final du DPWTC sur le site de l’European Tour.

Raoul Villeroy de Galhau, avec Antoine Lascault