La famille Approach de Garmin s’agrandit. La gamme comptait trois modèles dédiés au golf. La S70 les coiffe par le haut. Une alternative haut de gamme encore (relativement) accessible. Olivier Müller, expert « montres » pour fairways
Les dilemmes qui agitent les fairways passent, et Garmin avance. La montre connectée de golf est-elle vraiment utile ? Peut-on la porter au quotidien ? Vaut-elle ses 700 euros ? Va-t-elle vraiment améliorer son jeu ? Autant de questions dotées d’autant de réponses…que de joueurs. L’Approach S70 propose un service – à chacun de juger s’il en a besoin, en fonction de son niveau, de ses objectifs, de ses moyens et, avouons-le, de son appétence pour les produits connectés.
Tout d’une grande
La S70 existe en deux tailles : 42 mm et 47 mm. La première pourra sans difficulté être portée au quotidien. Le diamètre de 42 mm est tout à fait conventionnel même pour une montre mécanique. Il en sera de même pour une montre connectée.
Le second diamètre, 47 mm, est significativement plus large. Il offre un look sport, quelque peu ostentatoire. Difficile de ne pas la voir au poignet, encore plus de fermer une chemise par-dessus.
Entre les deux diamètres, c’est donc une différence d’état d’esprit et de portabilité au quotidien, mais pas seulement : seul le second diamètre, celui de 47 mm, est équipé d’un GPS plus puissant, et donc capable de déterminer une position plus précise sur le parcours.
Ergonomie et lisibilité
Il existait jusqu’à présent trois modèles d’Approach : S12, S42 et S62. La S62 est donc la plus porche de la S70. Toute la question est de savoir ce qui les différencie.
En premier lieu, évidemment, la taille de l’écran. C’est particulièrement flagrant avec la version de 47 mm. Comme l’écran est plus grand, Garmin en a profité pour le rendre plus clair et plus lisible. La S70 est dotée d’un écran AMOLED, visible même en plein soleil. Les contrastes sont plus riches, les détails plus nets, l’écran peut apporter davantage d’informations sans être trop chargé. La définition est près de deux fois supérieure sur la S70 par rapport à la S62.
Dans les deux cas, l’écran reste tactile, ce qui facilite grandement la navigation dans les différents paramètres de la montre et que l’on ne trouve malheureusement pas encore sur tous les modèles Garmin.
Enfin, la S70 gagne deux jours d’autonomie, pour passer de 14 jours à 16 jours (20 heures en jeu actif). C’est un petit « plus », pas vraiment fondamental, lorsque l’on atteint ce niveau de performance. S62 ou S70, balle au centre : il faudra recharger sa montre au bout de deux semaines, à 48 heures près. À ce titre, on peut regretter que l’équipementier n’ait pas implémenté sa technologie Pro Solar sur son Approach S70, ce qui aurait encore accru l’autonomie, mais c’est encore délicat avec un écran tactile.
Au cœur de la bête
Question moteur, le saut technologique est assez flagrant entre les deux modèles. La nouvelle version est dotée de 32 Gb de mémoire, contre seulement un 1 Mo pour la précédente. La S70 est Wi-Fi. Les contrôles et les applications sont également beaucoup plus nombreux sur la S70, avec des fonctions jusque-là inédites pour le fitness, la respiration, le suivi santé. La S70 offre aussi plusieurs systèmes de détections d’incidents et d’assistance, en lien notamment avec une meilleure gestion du rythme cardiaque.
En revanche, pour le Golf, étrangement, les capacités techniques des deux modèles sont quasiment intégralement superposables. Le nombre de parcours préchargés atteint 43 000, avec un calcul de distance au début, au milieu, et jusqu’au Green. La carte de score est automatique, et les cibles peuvent être personnalisées tout au long du parcours, avec un suivi statistique très précis du nombre de coups, de putts, tous assistés par le caddie virtuel maison. On apprécie toujours autant le ciblage tactile, qui permet de toucher le point d’aboutissement que l’on veut atteindre directement sur l’écran tactile pour connaître sa distance.
Pour les joueurs les plus pointus, la montre est capable de déterminer l’altitude, la force et la direction du vent, ainsi que le dénivelé, pour établir la distance que l’on est susceptible de gagner ou de perdre à chaque coup, selon la configuration du terrain et du jour.
Olivier Müller