Malgré un retard de 4 points à l’aube des matches en simple ce dimanche, les Américaines ont réalisé une dernière journée exceptionnelle pour finalement s’imposer 14,5 à 13,5 et décrocher un premier succès depuis 2009.
Suzann Pettersen aurait peut-être mieux fait de ne rien dire. Alors qu’elle disputait en compagnie de Charley Hull le dernier point des fourball dimanche matin, la Norvégienne n’a pas accepté que son adversaire, Lee, ramasse sa balle sans demander l’accord préalable des Européennes, alors que son putt était arrivé à près de 50 cm du 17e trou. Un cas dans lequel on accorde généralement le point, mais Pettersen n’en a pas jugé ainsi et a demandé l’application à la lettre du règlement. Conclusion : Alison Lee dépitée, point pour l’Europe et 10-6 avant le début des simples quelques minutes plus tard.
Une situation qui a peut-être déclenché la foudre américaine qui s’est abattue par la suite sur le St Leon-Rot GC. Les Européennes ont pourtant plutôt bien entamé les matches en un contre un, accroissant même un peu plus leur avance après les quatre premiers duels. Ainsi, suite au partage entre Carlota Ciganda et Lexi Thompson et aux victoires conjuguées de Karine Icher (son second point rapporté) et Melissa Reid, respectivement face à Brittany Lincicome et Brittany Lang, le score était de 12,5 à 7,5 en faveur de l’Europe, malgré la défaite de Catriona Matthew dans son duel avec Morgan Pressel. De quoi voir venir.
Un retour phénoménal
Seulement voilà, s’il ne restait alors qu’un mince espoir de l’emporter pour les Américaines, celui-ci leur a suffit pour réaliser un des retours les plus impressionnants de l’Histoire de la Solheim Cup. Sur les 8 derniers matches, la Team USA en a tout simplement remporté 7, seule Anna Nordqvist ayant rapporté un point côté Europe. Gwladys Nocera a été la première à plier face à une Alison Lee très remontée, avant que ses coéquipières Caroline Masson et Azahara Munoz ne puisse faire mieux contre Gerina Piller et Lisette Salas.
À quatre matches du terme, le score était encore largement favorable aux Européennes qui disposaient toujours de 3 point d’avance (13,5-10,5). Problème : la série noire n’a fait que se poursuivre et aucune des quatres dernières joueuses en lice côté Europe n’a été en mesure de marquer le petit point qui aurait suffit pour conquérir une troisième victoire consécutive dans la compétition reine. Une débâcle totale, au coeur de laquelle Michelle Wie a notamment ridiculisé Caroline Hedwall 6&4. Au bout de ce scénario rocambolesque, Paula Creamer inscrit le dernier point en disposant de Sandra Gal et l’équipe américaine remporte la 9e Solheim Cup de son histoire, contre seulement 5 aux Européennes. Comme quoi la polémique est inutile si le jeu ne suit pas…