Lors d’un passage en France fin septembre dans le cadre de son partenariat avec UGOLF et Bluegreen, nous avons eu l’occasion de rencontrer Chris Como. Extraits de notre entretien avec l’ex instructeur de Tiger Woods et actuel coach de Bryson DeChambeau, Jason Day ou Emiliano Grillo.
Pour quelle raison êtes-vous aujourd’hui en France ?
Je suis ici car je collabore depuis maintenant deux ans avec la société UGOLF et l’objectif était de pouvoir venir cette année en France au contact de tous les enseignants UGOLF et Bluegreen car je souhaite leur apporter mes connaissances, mon expérience et ma vision du golf.
Quel est votre programme ?
Je suis en France depuis une semaine. Je me suis rendu dans trois villes – Paris, Bordeaux et Lyon – car l’académie est composée de 200 enseignants et nous avions décidé de réunir des groupes moins importants afin d’optimiser nos échanges.
Quand avez-vous débuté le golf puis le coaching ?
J’ai démarré dans le golf assez tardivement, à l’âge de 16 ans, en ramassant des balles dans un practice. Ma curiosité m’a poussé à développer mes connaissances tant sur le plan de la balistique que des lois biomécaniques dont j’ai suivi des études poussées. Je n’ai pas joué sur le circuit, j’étais néanmoins un bon joueur de golf. J’ai ensuite commencé par donner des leçons à des débutants à Dallas. Au hasard des rencontres, j’ai eu la chance de pouvoir coacher des joueurs du PGA Tour : Trevor Imelman, Jamie Lovemark, Tiger Woods, Bryson Dechambeau, Jason Day.
Avez-vous un mentor parmi les enseignants et swing coachs ?
Je n’ai pas vraiment de mentor, j’ai en revanche la chance via mon émission « Swing Expédition » de croiser des coachs incroyables qui me permettent de me nourrir de nos échanges.
Pouvez-vous nous en dire davantage sur votre méthode ?
Je n’ai pas de méthode particulière. J’aime prendre mon temps, communiquer énormément et apprendre sur les gens que je vais coacher avant d’intervenir sur leur jeu. Je m’inspire également d’autres sports, tout particulièrement du hockey pour mieux comprendre l’importance des forces et de la biomécanique au service de la trajectoire. Nous connaissons aujourd’hui grâce aux outils qui nous sont mis à disposition (les radars, les plaques de force…) les moyens sur lesquels nous pouvons capitaliser pour gagner de la distance en gardant le contrôle de la face de club. Par exemple, tourner plus, prendre un back-swing beaucoup plus important, se servir du sol, l’écraser au moment de la descente et accélérer les mains et le club très tôt dans la descente peut augmenter considérablement la distance de la balle.
Comment est-ce de travailler avec Bryson DeChambeau, un joueur particulièrement intéressé par ces aspects techniques ?
Le travail avec Bryson est passionnant car il est extrêmement exigeant et à l’écoute de ce que nous pouvons travailler. Son ambition de vouloir gagner de la longueur était dangereux car beaucoup ont essayé et peu ont réussi. C’est un travailleur acharné. Nous avons eu – heureusement ou malheureusement – pendant la période du Covid la possibilité d’avoir du temps à consacrer à ce travail.
Vous avez notamment pu profiter de votre Lab à Dallas, un outil ultra-performant ?
La création du Lab a été la conséquence de la période Covid. Ma maison s’y présentait et j’ai décidé de mettre tous les outils technologiques à disposition pour pouvoir travailler avec mes élèves et également échanger avec les coachs.
Que pensez-vous de cette quête acharnée des joueurs – professionnels et amateurs – pour gagner en vitesse et frapper plus loin ? Est-ce raisonnable ?
Effectivement le gain de distance devient un élément majeur au plus haut niveau mondial mais aussi chez les amateurs. Néanmoins, attention il ne doit pas s’opérer au détriment du contrôle.