Jeanne Pagnier, 18 ans, s’apprête à vivre une aventure unique : direction les États-Unis pour intégrer l’université de Tulsa et poursuivre son rêve de golf au plus haut niveau. Episode 1 : l’arrivée. (extrait du n°94 daté septembre/octobre)
« Je suis bien arrivée le 18 août 2025 aux États-Unis, à Tulsa après 20 heures de vol et une escale à Atlanta de 3h15 qui pouvait sembler interminable au départ mais finalement très courte. La raison … la douane… Vous savez, ce moment où l’on se demande si notre vie va se résumer à des formulaires et des questions incompréhensibles. Au final, seulement deux douaniers et 2h30 d’attente. J’ai presque raté mon vol intérieur tellement j’étais coincée là-bas. Ironique, non ? Welcome to the US.
Quand je suis enfin arrivée dans mon appartement, il n’y avait absolument rien. Pas un meuble, rien ! Commencer à s’installer était un vrai défi mais c’était aussi le moment où j’ai fait connaissance avec mes coéquipières qui ont toutes été très accueillantes, disponibles et bienveillantes. La barrière de la langue n’a pas été un problème même si au début je me sentais un peu “mal à l’aise” de devoir communiquer dans une langue que je ne maîtrise pas encore totalement … Un sacré challenge quotidien.
Très vite, j’ai commencé les entraînements et les cours avec un rythme intense. La salle de sport à 6h30 le matin suivie des cours à l’Université puis retour à l’entraînement jusqu’à 20h. Les premiers jours ont été épuisants : tant de changements dans ma vie en même temps, un rythme fou et complètement différent de celui que je connaissais en France. À ceci s’ajoute un besoin de concentration extrême pour suivre les discussions, l’enseignement car personne ne parle français autour de moi.
Les premières qualifications sont arrivées très rapidement, à peine 5 jours après mon atterrissage et avant même notre premier entraînement de golf. En effet, avant chaque tournoi, des qualifications sont organisées pour savoir quelles filles participeront à la compétition. Elles se jouent en 5 fois 18 trous. Seules les 5 meilleures sont sélectionnées pour représenter l’Université et constituer l’équipe. Les autres restent sur le campus. La pression est constante mais cela donne un vrai sens à l’entraînement. Quand j’ai joué mon premier tournoi, j’ai été choquée : les deux premiers tours, soit 36 trous, se jouent le premier jour sans pause, du lever au coucher du soleil sur le golf… c’est très intense !
Ces moments sont fatigants mais ils apportent aussi de vraies émotions au quotidien. Pour l’instant, nous sommes à la moitié de la saison d’automne : j’ai joué les deux premiers tournois. Deux restent à venir. Le rythme sera un peu plus détendu après ça ».
