Pour la troisième année consécutive la victoire à l’U.S. Open revient à un joueur de cette nouvelle génération incarnant le futur du golf américain. Après Jordan Spieth en 2015 et Dustin Johnson en 2016, Brooks Koepka a triomphé dimanche pour remporter la 117ème édition de l’U.S. Open disputé pour la première fois sur le parcours d’Erin Hills dans le Wisconsin.
Au terme d’une semaine record, Koepka, 24 ans, passé notamment par le Challenge Tour, s’offre le premier trophée d’un tournoi Majeur de sa carrière. C’est son deuxième titre sur le PGA tour après celui obtenu au Waste Management Phoenix Open 2015. On se souviendra également qu’en 2016, il a participé à la victoire américaine en Ryder Cup à Hazeltine. Il se hisse ce matin à la 10ème place mondiale.
Brooks Koepka est finalement sorti vainqueur d’un duel à plusieurs. Parti dimanche avec un coup de retard sur son compatriote Brian Harman, il a également dû composer avec les assauts d’Hideki Matsuyama -auteur d’une carte de 66 lors du 4ème tour- tandis que l’Anglais Tommy Fleetwood et la triplette américaine Shauffele, Haas, Fowler restait en embuscade derrière. Mais ce dernier tour en 67 (-5), aura suffit pour offrir à Koepka une avance de 4 coups à l’issue des 72 trous.
La véritable déception de la journée -hors Rickie Fowler que l’on voyait bien là remporter son premier titre du Grand Chelem- restera la chute de Justin Thomas. Le jeune américain, 24 ans, a connu le meilleur suivi du pire… Après avoir, la veille, égalé le record sur un tour dans l’Open américain en postant une fabuleuse carte de 63 (-9), il a connu dimanche (75 soit +3) une descente aux enfers qui l’a relégué à 8 coups du vainqueur. Il est malgré tout rentré dans l’histoire avec cette carte d’anthologie qui confirme qu’il faudra compter sur lui dans les prochaines heures.
> La carte de 63 de Justin Thomas en vidéo :
Cet U.S. Open 2017 fut une grande réussite, à la fois pour les joueurs mais aussi pour les spectateurs. Un certain flou planait pourtant au-dessus de cette 117ème édition, le parcours d’Erin Hills recevant pour la première fois une telle épreuve. La longueur du tracé (7078 mètres, le plus long de l’histoire de l’épreuve !), associée à ces roughs tapissés d’herbes hautes laissait craindre le pire mais le spectacle fut pourtant au rendez-vous et comme promis, les joueurs auront su être agressif avec le parcours. Enfin un terrain de jeu de l’U.S. Open qui n’est pas injouable et consiste davantage à ne pas perdre de coups plutôt que d’en gagner.
La déception fut en revanche de mise dans le camp français. Les trois tricolores engagés dans cette folle semaine – Alexander Levy, Grégory Bourdy et Joël Stalter- sont rentrés en France plus tôt que prévu en échouant à l’épreuve du cut.
Prochain rendez-vous du Grand Chelem : l’Open Championship du 16 au 23 juillet au Royal Birkdale (Angleterre).