Alors que se profile la compétition la plus attendue de la planète golf, fairways vous présente votre nouveau rendez-vous du vendredi : le cahier spécial Ryder Cup. Pour ce second rendez-vous, retour sur cinq éditions qui ont marqué la « Team Europe ».
1969, une leçon de fair-play
Il y a des gestes dont on se souviendra toute sa vie. Assurément, celui de Jack Nicklaus en fait partie. Nous sommes au Royal Birkdale, à Southport en Angleterre, petite ville sur la côte Ouest du pays, entre Blackpool et Liverpool. La 18ème édition de la Ryder Cup bat son plein, le dénouement est proche. Jack Nicklaus et Tony Jacklin sont au coude à coude. A 29 ans, « The Golden Bear » dispute sa première Ryder Cup, sur le sol anglais. Alors qu’il réussit un putt de plus d’un mètre, Nicklaus ramasse la marque de son adversaire – à une soixantaine de centimètres du trou – concédant le putt dans le même temps. La partie se termine, scellant une égalité sur ce match, mais également au général (16-16, les Etats-Unis conservant tout de même la coupe). « Je ne penses pas que tu l’aurais manqué Tony, mais je ne voulais pas te donner une chance de le faire. » confiera Nicklaus à Jacklin. Aux micros, l’Américain s’exprimera ensuite : « Je pense que c’était la meilleure façon de finir la partie. » Une leçon d’humilité et de fair-play, qui porte aujourd’hui le nom de « The Concession« .
1985, le retour du golf européen
Depuis 1979, l’équipe britannico-irlandaise s’est ouverte au reste de l’Europe. Si les trois premières éditions depuis cette date ne sourient pas vraiment aux Européens emmenés par deux fois par John Jacobs et par… Tony Jacklin, 1985 est un véritable tournant dans l’histoire de la « Ryder« . Au The Belfry Golf & Country Club, dans le Warwickshire (Angleterre), la Team Europe de « Seve » Ballesteros et Nick Faldo s’impose 16½ à 11½ et met fin à une série de 26 ans de suprématie américaine. 13 éditions (dont une égalité) sans soulever le trophée légué par Samuel Ryder, c’en était trop pour la Team Europe. 1985 marque ainsi la fin du complexe d’infériorité de l’Europe continentale, devenant le point de départ de la glorieuse histoire européenne en Ryder Cup. Depuis, la « Team Europe » s’est imposée à 10 reprises, sur les 15 éditions qui auront suivi.
1987, la grande première
Il fallait peut-être un déclic, voire un petit supplément de chance pour l’équipe européenne. Sous l’impulsion du capitaine Tony Jacklin (encore lui !), la « Team Europe » gagne en expérience, en maturité. Avec l’arrivée d’une petite pépite de 21 ans, dénommée José Maria Olazabal, les européens se présentent pleins de confiance au Muirfield Village, dans l’Ohio. Le duo Olazabal – Ballesteros brille, les Etats-Unis tremblent. Et malgré une dernière journée largement dominée par les Américains, le mal est fait : les Etats-Unis s’inclinent pour la première fois de leur histoire à domicile (15-13). L’histoire européenne est bel et bien lancée.
1997, Valderrama la pionnière
Si la Ryder Cup a longtemps opposé britanniques et américains, elle s’était ouverte au reste de l’Europe dès 1979. Pourtant, les rencontres en Europe se tenaient jusqu’alors toujours dans les îles britanniques, entre Angleterre et Ecosse. 1997 marque un tournant dans l’histoire de la compétition, en étant la première édition à se jouer ailleurs qu’au Royaume-Uni. Sous le soleil andalou, au Valderrama Golf Club, l’équipe menée par Severiano Ballesteros va s’imposer (non sans mal) contre des Etats-Unis revanchards. Après avoir perdu d’un point deux ans plus tôt à Rochester (New-York), les coéquipiers de Davis Love III et Phil Mickelson s’inclinent à nouveau en Espagne, sur le même score (14½ – 13½). 21 ans plus tard, Paris sera la deuxième édition à se jouer en Europe continentale.
2012, le Miracle de Medinah
C’est peut-être la plus belle Ryder Cup de l’histoire pour la « Team Europe ». D’un côté, il y a les terribles Américains, emmenés par Davis Love III. La liste des joueurs est imposante, fait trembler d’avance : Tiger Woods, Bubba Watson, Phil Mickelson, Jim Furyk et autres Dustin Johnson. De l’autre côté, l’équipe européenne se compose de Justin Rose, Graeme McDowell, Martin Kaymer, Sergio Garcia et autres Ian Poulter, le tout encadré par le vétéran Lee Westwood, et la jeune pousse Rory McIlroy (23 ans). Menés 10-6 au général avant la dernière journée, les Européens vont réaliser le plus bel exploit de leur histoire. A l’image de ce qu’avait réalisé la « Team USA » en 1999 (8½ réussis lors des simples, pour une victoire 14½-13½), l’équipe de José Maria Olazabal s’offre finalement le titre dans l’Illinois. Un épisode qui rentrera dans l’histoire : « The Miracle of Medinah. »
Pour consulter le site de la Ryder Cup, rendez-vous ici.