Ryder Cup : Petite histoire d’une compétition légendaire

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Ryder Cup
Rory McIlroy et l'équipe européenne célébrant leur victoire en 2014. Crédits : DR.

Alors que se profile la compétition la plus attendue de la planète golf, fairways vous présente votre nouveau rendez-vous du vendredi : le cahier spécial Ryder Cup. Et pour cette grande première, nous nous sommes replongé au coeur des archives de la petite balle blanche. Que serait ce sport, sans son lien indéfectible avec ses origines, ses pères fondateurs et sa riche histoire ? Embarquez pour ce petit voyage dans le temps.

Ryder CupObjectif ultime de tout joueur professionnel, la Ryder Cup paraît comme un rêve, peut-être même une obsession. Avec sa forme fine et singulière, la coupe en or 14 carats léguée par Samuel Ryder représente à elle seule un espoir fou. Née d’une idée d’Abe Mitchell (bien que cette version reste controversée), professeur de golf particulier de Samuel Ryder, il lui donnera le goût de la petite balle blanche, mais surtout de ces rencontres Etats-Unis – Royaume-Uni. Grainetier de son état, Samuel Ryder est considéré, encore aujourd’hui, comme l’un des pères de l’art de la jardinerie anglo-saxonne, en véritable pionnier dans le domaine.

C’est ainsi que naît la Ryder Cup, au cours de l’année 1926. L’année suivante, la première rencontre officielle a lieu, au Worcester Golf Club, dans le Massachusetts, au Nord-Est des Etats-Unis. En l’absence d’Abe Mitchell (représenté sur le Trophée, le petit personnage à son sommet), souffrant, le Royaume-Uni est battu.

Dès lors, la compétition se démocratise, prend de l’ampleur. Rapidement, elle devient l’une des attractions sportives bi-annuelles. Deux ans après cette grande première, les Britanniques prennent leur revanche et s’imposent chez eux, au Moortown Golf Club, dans la charmante ville de Leeds. Après trois nouvelles victoires américaines pour une victoire britannique, la guerre allait interrompre pendant dix ans ce nouveau rendez-vous de la planète golf.

Ainsi, il faudra attendre 1947 pour retrouver la Ryder Cup, du côté de Portland, dans l’Oregon. Depuis 1935, les Américains règnent en maîtres sur cette compétition, qu’ils dominent outrageusement. Pour le retour de la compétition, le pays de l’oncle Sam inflige une correction à son adversaire britannique : 11-1. Jusqu’en 1971, la domination américaine est sans partage, avec 12 victoires, pour une seule défaite depuis 1947 (dont un match nul en 1969, couronnant à nouveau la Team USA).

L’édition de 1973 marque alors un grand renouveau pour la Ryder Cup, avec l’intégration de l’Irlande au sein de l’équipe britannique. Une idée commune entre les deux équipes, qui souhaitent une compétition plus équilibrée. Un renouveau qui ne sera pas (encore) synonyme de succès. Et c’est en 1979 que naît officiellement la « Ryder » telle que nous la connaissons : exit l’équipe britannique, une « Team Europe » voit le jour, emmenée par son capitaine anglais John Jacobs.

Après 13 victoires consécutives depuis 1957, l’équipe européenne parvient (enfin) à mettre un terme à l’incroyable série américaine, la plus longue jamais réalisée en Ryder Cup. La magie prend, l’Europe s’impose pour la première fois hors de ses bases, à Dublin… Dans l’Ohio (Etats-Unis) ! Après une égalité en 1989 – sacrant donc à nouveau la Team Europe -, la Team USA retrouve le chemin de la victoire en 1991 puis 1993.

Depuis, la dynamique s’est totalement inversée, couronnant à 8 reprises l’équipe européenne, contre 3 pour les Etats-Unis. En 2016, l’équipe emmenée par Davis Love III renouait avec la victoire au Hazeltine National Golf Club, dans le Minnesota. Avec Jim Furyk désormais aux manettes, la Team USA parviendra-t-elle a s’imposer pour la première fois hors de ses bases depuis l’édition 1993 ? Rendez-vous du 28 au 30 septembre prochains, au Golf National.