Tour d’horizon avant le coup d’envoi
Nicolas Colsaerts revient défendre son titre au Cazoo Open de France, au bout de trois années d’attente au cours desquelles une maladie rare a bouleversé son existence.
C’est en 2019 que l’ancien joueur belge de la Ryder Cup a conquis son troisième titre du DP World Tour – et le premier en sept ans – en remportant l’Open national le plus historique du continent européen, à l’issue d’une dernière journée haletante qui l’a vu perdre cinq coups d’avance avant de retrouver le chemin de la victoire.
Il n’a pu défendre son titre en 2020 et en 2021 en raison de la pandémie de Covid-19, mais il revient au célèbre Golf National – où s’est déroulée la Ryder Cup 2018 – dans l’espoir que les bons souvenirs qu’il en garde lui permettront de rétablir son jeu.
C’est toutefois en dehors des terrains de golf que Colsaerts s’est rétabli à sa façon d’un mal plus profond : une néphropathie membraneuse primaire, maladie rénale rare contre laquelle il continue de lutter pour recouvrer pleinement la santé.
Depuis qu’on lui a diagnostiqué cette maladie, l’homme de 39 ans n’a pas passé un seul cut, mais son état de santé actuel lui permet de défendre son titre au Cazoo Open de France et rien que cela le met en joie. À ses côtés, on retrouvera son compatriote Thomas Pieters, le joueur le mieux classé de la compétition et vainqueur des Rolex Series plus tôt cette année à Abu Dhabi, ainsi que Victor Perez, double vainqueur du DP World Tour, qui mènera la charge des Français.
Réactions de joueurs :
Nicolas Colsaerts : « Cela me fait toujours sourire, en étant Belge, d’avoir été le vainqueur en titre de l’Open de France durant trois saisons. C’était avant tout un exploit inouï et, grâce à la COVID, je suis assez content qu’on se soit souvenu de moi comme du vainqueur en titre de l’Open de France trois saisons d’affilée. »
« Je n’avais pas particulièrement bien joué en 2019 ; je suis donc arrivé ici en étant obligé de bien jouer pour conserver ma carte. Il n’est jamais simple de déterminer quelle victoire est plus importante qu’une autre, il n’y a pas vraiment de grande différence entre elles, mais m’être sorti d’une situation aussi délicate en gagnant ici, devant le public français que je connais si bien, en faisant partie du monde français du golf depuis 20 ans, a conféré une saveur particulière à la chose. »
« Le déroulement de l’épreuve s’est apparenté à des montagnes russes, mais c’est toujours le cas ici. La nature du parcours rend ce tournoi spécial et quand vous regardez la liste des gars qui ont gagné ici, ils ont tous quelque chose de spécial. »
« J’ai commencé par avoir trois coups d’avance ; j’en avais cinq après un trou et cela m’a complètement déstabilisé. Puis, avance rapide sur le neuf de retour : au 12ème ou 13ème trou, je me suis retrouvé avec deux coups de retard. C’était un peu n’importe quoi avec George Coetzee et J.B. Hansen »
« Nous savons tous d’expérience que tout peut arriver sur les quatre derniers trous. Et on n’a pas été déçu. J’ai eu la chance d’en sortir vainqueur, et cela a sans doute donné un beau spectacle à la télévision »
« L’une des principales raisons pour lesquelles j’ai bien joué ici en 2019, c’est que j’y étais déjà venu pour la Ryder Cup. J’étais là toute la semaine et cela m’a donné un point de vue totalement différent sur la façon d’aborder ce parcours. »
« Historiquement, cette épreuve se dispute toujours en juin, lorsque le parcours est bondissant et ferme, sous forme d’un 72 trous en stroke play. Et voilà que tout d’un coup, vous voyez des gars jouer à fond et réaliser un tas de birdies. Cela m’a fait voir ce parcours sous un autre angle, ce qui m’a certainement aidé. »
« Il me tarde d’aller faire un tour et de revoir des visages que je connais depuis 20 ans. Qui plus est, cela fait trois ans que nous n’avons pas joué ici. »
« La Belgique est toute proche ; il y a toujours un joli contingent de fans belges qui viennent passer la semaine avec nous ; j’ai aussi hâte de manger 12 escargots tous les soirs, comme je l’ai fait la dernière fois, quand j’ai soulevé le trophée. »
Victor Perez : « C’est évidemment génial d’être ici après plusieurs années d’annulation à cause de la COVID. Je me sens bien ici, cet endroit me rappelle de bons souvenirs. Tous les Français ont joué de nombreux tournois juniors sur ce parcours et il y a une ambiance bon enfant, donc ça va être une semaine agréable. »
« Les choses sont assez calmes jusqu’à présent. Évidemment, plus on va avancer dans le tournoi, plus il y aura de monde. Je ne passe plus autant de temps qu’avant en France, car je vis désormais à Édimbourg. C’est génial d’être de retour, les fans sont excités, j’espère qu’il y aura de nombreux enfants pour assister au spectacle et que cela les incitera à se mettre au golf. »
« C’était vraiment bien la semaine dernière (en Italie). C’est vrai que c’était très serré à la fin et que cela aurait pu basculer d’un côté comme de l’autre. En arrivant sur le dernier trou, je me suis dit j’avais ma chance ; que demander de plus ? Bon, je n’ai pas rentré le putt, ce qui est un peu décevant, mais cela me donne encore plus l’envie de le faire cette semaine, devant les fans français. »
Thomas Pieters : « J’adore ce parcours de golf ; je le mets toujours en évidence dans mon agenda. Je peux venir ici en voiture, il y a un facteur de bien-être, j’aime le final, donc je suis ravi d’être de retour. »
« Il est évident que je veux faire partie de l’équipe de la Ryder Cup, comme sans doute une trentaine d’autres joueurs. Ce ne sera donc pas évident, mais je joue bien. Je suis dans un bon état d’esprit et j’espère cumuler les bonnes performances dans les mois à venir. »
« Ce serait un beau trophée à remporter, et le garder en Belgique aurait aussi une saveur particulière. Il n’y a pas beaucoup de Belges sur le circuit, alors si un Belge pouvait succéder à un autre, je veux être celui-là ! »
« Jouer sur ce parcours requiert à la fois beaucoup d’engagement et de patience, ainsi que beaucoup de bons coups sur les derniers trous. J’ai hâte de voir ma fille ce week-end et si le temps se maintient, nous allons, comme toujours, passer une belle semaine ici. »