Dans chaque numéro, Mark Adam partage avec nous ses connaissances et ses anecdotes sur la science que constitue l’architecture de parcours de golf. Ce mois-ci, revient sur un événement historique : La Semaine du Golf Durable.

La semaine du golf durable (3-9 octobre) organisée par la Fondation GEO (Golf Environmental Organisation) début octobre était centrée sur le thème « Driving the Green », afin d’encourager la presse et les médias sociaux à soutenir et à évoquer le travail qui a été réalisé dans l’ensemble de l’industrie du golf en vue d’une plus grande durabilité.

Il était donc question donc de célébrer toutes les actions écologiques des golfs, des promoteurs, des architectes de parcours, des tournois, et des joueurs dans plus de 75 pays, ainsi que promouvoir et encourager de nouvelles mesures. Il s’agissait de montrer que le golf – n’en déplaise à certains – est à l’avant-garde du mouvement mondial en faveur du sport durable, et de faire connaître fièrement notre contribution positive à ce jour.

Une idée sous-jacente accompagnait cette semaine historique : faire en sorte que le golf s’impose clairement comme un leader mondial crédible en matière de durabilité et d’action climatique. Mais il s’agit aussi d’aider à mettre l’accent sur les questions de durabilité auxquelles le secteur du golf est confronté, et de promouvoir l’énergie et l’élan du secteur pour apporter sa pierre à l’édifice. Cela demeure un défi à ce stade, il est donc essentiel d’impliquer davantage les golfeurs, en les sensibilisant à la manière dont leurs clubs peuvent faire la différence en favorisant la nature, en conservant les ressources, en renforçant les communautés et en agissant sur le climat. Réfléchissons donc à la situation globale plus large qui affecte l’avenir du golf. Les chapitres sont nombreux : rareté de l’eau, pression foncière, multiplication des réglementations, utilisation de produits chimiques, perte de biodiversité, adhésion aux objectifs climatiques de l’accord de Paris, de l’utilisation de matériaux recyclés et recyclables…

Quel est donc le rôle du golf ? Continuer à protéger et à valoriser la nature et les paysages dans le monde entier. Il existe environ 38 000 terrains de golf dans 206 pays, couvrant une superficie à peu près équivalente à celle de la Belgique. En moyenne, 48 % d’un terrain de golf est composé d’habitats naturels ou semi-naturels, qui peuvent fournir des services écosystémiques aux communautés locales pour le refroidissement et la purification de l’air, l’atténuation des inondations, la pollinisation et la biodiversité. Le golf doit démontrer avec force une grande responsabilité dans la gestion de l’eau, de l’énergie et des matériaux, et être un exemple pour les secteurs du sport et du loisir. Il doit poursuivre sa transition vers des sources d’eau recyclées et récupérées et utiliser des énergies renouvelables plus propres. Dans certains cas, les terrains de golf doivent passer à des types de gazon plus tolérants à la sécheresse, et ont la responsabilité de continuellement investir dans des systèmes d’irrigation plus efficaces. Notre discipline doit renforcer et accroître la sensibilisation et la compréhension des avantages du golf en termes de santé et de bien-être dans leurs communautés respectives.

Alors quelles sont les actions actuellement menées ? D’importantes recherches sont en cours sur les principaux aspects de l’impact environnemental des parcours, notamment en ce qui concerne l’agronomie, la gestion de l’eau, l’écologie et le carbone. Les green-keepers et les directeurs de golfs ont une forte composante de durabilité dans leur programme de développement éducatif continu. Le golf est le seul sport à disposer d’une série de normes volontaires de durabilité accréditées et approuvées par l’ISEAL (une organisation non gouvernementale dont la mission consiste à renforcer les systèmes de normes de développement durable au bénéfice des populations et de l’environnement) au niveau international. L’industrie du golf a mis en place des programmes et autorisé le suivi et la mesure des performances environnementales selon les normes ISEAL. Le golf dispose d’un système international de certification de la durabilité et de calculateurs de carbone personnalisés pour les clubs, les joueurs, les tournois et les développements futurs, basés sur le protocole des Nations Unies sur les gaz à effet de serre.

Alors réfléchissons, célébrons et « drivons » plus loin. Le golf contribue déjà de manière positive, à bien des égards, à la résolution de certains des principaux problèmes environnementaux et sociaux auxquels le monde est confronté. Mais il y a encore des risques, des défis et davantage à faire pour l’industrie et la communauté du golf. Célébrons fièrement le leadership croissant de notre discipline en tant que pionnier de la durabilité, et faisons passer le message que le golf joue son rôle en faveur d’un monde plus durable. Mais nous devons aussi nous améliorer en permanence, et le golf est confronté à des défis spécifiques qui peuvent et doivent être relevés. Nous devons préserver l’avenir du sport et avoir un impact positif encore plus grand.

« Drivons » plus loin en faisant du golf le sport leader en matière de durabilité et en devenant plus largement reconnu pour sa contribution aux personnes, aux communautés et à l’environnement.