L’Oeil de Wax : The Open – Jour 4 à Portrush

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Steve Lotus Portrush

Comme chaque année, notre consultant Richard Wax couvre l’Open Britannique. Pour cette 148ème édition, le tournoi est de retour au Royal Portrush en Irlande du Nord.

Célébrons les artistes !

Au Japon, les maîtres artistes sont célébrés pour leur dévouement dans la création des ouvrages d’art. Ils s’appellent des « shokunin » et ceci implique à la fois une attitude et une conscience social. Leurs « produits » peuvent être, par exemple, un panier en osier. Il a pris six mois à chercher les pousses appropriées et à construire un œuvre ou aucune jointure n’est visible.

Le golf est riche en personnes qui sont passionnées par leur métier, soit architecte de parcours, écrivain, sculpteur, éducateur, etc. Ils se lèvent tous les jours pour pratiquer leur art plutôt que de gagner de l’argent.

Ici à Portrush, comme tous les ans j’ai passé un moment délicieux avec Steve Lotus, artiste américain exceptionnel qui évoque des parcours de golf avec son œil et son pinceau aiguisé. Au début de sa carrière dans l’art du golf, il a utilisé des photos prises sur le site. Depuis il favorise des scènes qui font sortir les couleurs exactes et l’ambiance du lieu.

Pour le tableau du cinquième green du trou White Rocks au Royal Portrush, il cherchait un « cool grey blue » pour les vagues qui heurtent la côte. Il voulait faire une différence de ton avec les nuages dans le ciel agité. Au fond du tableau se trouve le Château de Dunluce qui était l’un des lieux de tournage de Game of Thrones. Les Vikings et Chrétiens appréciaient son emplacement protégé par des falaises vertigineuses. 

Steve Lotus – 2019 OPEN – 5th Hole « White Rocks » Royal Portrush.

Sur le plan artistique, Lotus évoque le cœur du tableau qui est le green avec l’éclairage du soleil qui fait éclater la scène. Ce n’est que dans un moment secondaire que l’on découvre les entourages dramatiques du paysage.

Lotus raconte qu’il sait qu’il a terminé un tableau une fois que celui-ci ne l’agace plus. Avec sa femme Sue, ils sont heureux d’être présents à l’Open malgré le long voyage depuis leur maison près de Chicago. Un des bonus, explique-t-il, ce sont les amitiés créées et renouvelées entre les passionnés de l’art du golf.

Le golf doit fêter davantage ces personnes qui apportent énormément à la culture de notre jeu.

Vive l’Open  ! Vive le golf  !

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